Les voix locales annoncent à Bogota une nouvelle ère de gouvernements locaux forts et engagés

Les voix locales annoncent à Bogota une nouvelle ère de gouvernements locaux forts et engagés

Le 12 octobre a donné le coup de départ de la plus grande réunion mondiale de dirigeants et de partenaires locaux et régionaux : Le Sommet de Bogota. La capitale colombienne accueille jusqu'au 15 octobre le Sommet mondial de CGLU, intitulé : « Voix locales pour un avenir plus humain ».

 
Cet événement représente l'engagement des dirigeants locaux et régionaux en faveur du développement durable. Il met en lumière le rôle essentiel joué par le niveau de gouvernement le plus proche des citoyens au sein des principaux agendas de développement et de la gouvernance mondiale. Le Sommet comprend un vaste programme de sessions, notamment des dialogues politiques, des forums d'apprentissage, des séances plénières consacrées aux bases de l’Agenda mondial des gouvernements locaux et régionaux pour le 21e siècle. Il propose également un Network Hub, un centre qui offre des ambiances différentes pour faciliter les échanges informels sur place, ainsi qu'un centre de communication numérique pour relayer et amplifier les conversations qui se tiennent pendant le Sommet.
 
La première journée a commencé par la Cérémonie d'ouverture officielle, à laquelle ont participé le président colombien, Juan Manuel Santos, le maire de Bogota, Enrique Peñalosa et le président de CGLU et le maire d'Istanbul, Kadir Topbaş.  Joan Clos, le directeur exécutif d’Habitat III, a présenté le discours du Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon. Le maire de Bogota a accueilli les participants et a inauguré le programme d'apprentissage et d'échange, en espérant que ces quatre jours permettraient de « partager des expériences, d’apprendre les uns des autres et de garantir le bonheur dans les villes ».
 
Oficial Ceremony - World Summit Bogota 2016Le Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies a félicité les participants pour cette rencontre historique quelques jours avant l'adoption du Nouvel agenda urbain. Ban Ki-moon a souligné le rôle clé joué par les gouvernements locaux au sein du processus. Il affirme : « le rôle de catalyseur des gouvernements locaux, qui rassemblent toutes les parties prenantes, sera essentiel pour s’assurer que les politiques à tous les niveaux répondent à la demande et aux besoins des collectivités ».
 
Dans son discours, Juan Manuel Santos a accueilli les maires et les délégués du monde entier à Bogota. Le président colombien, qui a récemment reçu le prix Nobel de la paix, a déclaré que « le défi de l’urbanisme et de la planification des villes est de faire en sorte qu'urbanisme soit synonyme d’inclusion, d’investissement social, de collectivité et de récupération de l'espace public. »
 

Aller plus loin qu’Istanbul

Le Sommet se tient à un moment de très grande importance pour le mouvement municipal international, car cette rencontre est le prélude à l'adoption du Nouvel agenda urbain à Quito, entre le 17 et le 20 octobre. En ce sens, une importante délégation de gouvernements locaux et régionaux se rendra de Bogota à Quito pour faire entendre leurs messages à la communauté internationale, comme ils l’ont fait tout au long du processus d’élaboration du Nouvel agenda urbain.
 
Ce message était celui du discours de la Plénière d'ouverture : l'ère de gouvernements locaux forts du Président de CGLU et maire d'Istanbul Kadir Topbaş, qui se félicite de l’aspect inclusif du processus d’Habitat III : « Nous apprécions les efforts déployés pour veiller à ce que le processus d’Habitat III soit un processus inclusif qui donne un rôle important à toutes les parties prenantes, en particulier aux gouvernements locaux et régionaux ».
 
Cette séance d'ouverture comptait avec la présence de Joan Clos, secrétaire général d'Habitat III et directeur exécutif d'ONU-Habitat, qu'il remercie de son soutien ; Enrique Peñalosa, maire de Bogota ; Kadir Topbaş, président de CGLU et maire d'Istanbul, ainsi que Clare Short, président de Cities Alliance.

Open Plenary - Bogota World Summit
 
Joan Clos, alors qu’il mentionnait le Nouvel Agenda urbain, a déclaré : « Nous sommes pleinement conscients des défis présentés par les villes, c’est pour cela que le Nouvel agenda urbain nous permettra d’y remédier avec l’aide des gouvernements locaux. »
 
Le maire d'Istanbul a souligné l'importance qu’aura le futur agenda urbain pour tous les dirigeants locaux du monde ainsi que pour les citoyen(ne)s : « Nous savons tous que le Nouvel agenda urbain parle de notre travail quotidien, c’est pour cela que les recommandations que nous présenterons à Quito se basent sur notre expérience et reflètent nos débats politiques et la collaboration avec nos réseaux mondiaux ».
 
Ainsi, le Président de CGLU a évoqué les recommandations que les gouvernements locaux et régionaux ont offertes au processus d'Habitat III, la nécessité de modifier les mécanismes financiers pour inclure les gouvernements locaux dans la mise en œuvre des programmes de développement. En outre, le maire d'Istanbul s’est réjoui avec les participants que l'Assemblée mondiale des gouvernements locaux et régionaux soit mentionnée et reconnue dans l’avant-projet d’Habitat III. Il s’agit du mécanisme grâce auquel les contributions définitives des gouvernements locaux seront définies, avec des sessions à Bogota (14 octobre) et à Quito (le 16 octobre).
 
La plénière a rappelé l'esprit d'Habitat II et a exigé que les gouvernements locaux puissent s’asseoir à la table des négociations mondiales.


Des gouvernements locaux et régionaux plus forts et plus transparents

Après la plénière, une autre séance importante de la journée a eu lieu, le Dialogue politique – des gouvernements locaux et régionaux plus forts et plus transparents.
 
Ce dialogue politique moderé par Clare Short, Présidente de Cities Alliance a bénéficié d´un débat animé.
 
Picture session World Summit BogotaLes participants ont fait valoir que le succès des ODD et du Nouvel agenda urbain dépendra de l'existence d'institutions efficaces et transparentes. C’est pour cette raison que la démocratie locale devrait jeter les bases des deux agendas, car c’est au niveau local que les gouvernements sont au plus près de leurs citoyens et que les citoyens interagissent quotidiennement avec leurs institutions.
 
La session s’est conclue en affirmant que les élus locaux et régionaux sont les plus à même de promouvoir une gouvernance collaborative, participative et intégrée.

 


Renforcer le mouvement municipal international : créons ensemble nos villes

Le Sommet mondial des dirigeants locaux et régionaux ne porte pas uniquement sur les politiques. Il permet également de redynamiser le mouvement international municipal, d'échanger des expériences et des connaissances entre les gouvernements locaux et régionaux et de repenser la co-création des villes. Par conséquent, les sessions de cette première journée comprenaient également la plate-forme de travail permanent, dans ce même objectif.

La plateforme de travail permanent « Co-créer la ville » est un pari de CGLU, qui consiste à expérimenter de nouveaux formats de travail collaboratif et en réseau. La première session a eu lieu le premier jour du Sommet et portait sur « Co-créer la ville – le droit à une ville durable ». Avec la question « Comment promouvoir le Droit à la ville dans les politiques des gouvernements locaux? », les participants de la société civile, des ONG et d'autres secteurs ont défini les pratiques et les expériences qu’ils promeuvent dans les villes.

Les participants ont salué l'engagement pris par CGLU quant au Droit à la ville. L'organisation entend relever ce défi en articulant la nouvelle gouvernance nécessaire pour atteindre un type de société capable de faire face aux défis et aux incertitudes futures et d'atteindre les objectifs de développement adoptés conjointement dans l'Agenda 2030.
 
Le programme de cette journée comprenait également un espace pour définir le rôle des médias et des professionnels de la communication pour le développement de villes durables : l'Académie de journalisme urbain ; les Caucus des sections régionales de CGLU ; l'évaluation technique du prix pour l'innovation urbaine de Guangzhou, un atelier sur la migration et la mobilité et un autre sur les villes intermédiaires, entre autres.
 
Le Sommet a commencé et se poursuivra pendant trois jours, en permettant à ses participants de se rencontrer et d'échanger entre élus locaux et régionaux du monde entier.
 
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